Couverture des Cahiers d'études lévinassiennes n°12, La nature

Cahiers d'études lévinassiennes n° 12

La nature (format PDF)

12 €

256 pages

Paru le 25 novembre 2013

Présentation

La nature

Patrick Boucheron, La nature de l’homme. Variations picturales.

Luc Brisson, Nature : Physis et Natura dans l’Antiquité grecque et latine.

Gilles Hanus, Connaissance naturelle et connaissance prophétique chez Spinoza.

René Lévy, Du naturel de l’homme : Aristote et Montaigne.

Françoise Meltzer, Baudelaire et Maistre : de la nature du mal.

David Muhlmann, Le naturel freudien.

Jean Vioulac, Éthique et économie d’après E. Lévinas. L’hypothèse de l’état de nature dans Totalité et infini.

Variations

Pascal Bacqué, Ode à la foule.

Textes

Franz Rosenzweig, L’ouvrage posthume d’Hermann Cohen. Une lettre (1921).

Gilles Hanus, « Tu choisiras la vie » (commentaire).

Recensions

Bibliographie

Citations

Ce n° n’est plus disponible auprès de l’Institut d’études lévinassiennes, mais on le trouve encore en librairie et sur les sites spécialisés.

Présentation

La notion de nature apparaît si rarement dans les textes de Lévinas qu’on pourrait l’en croire absente. Il n’en est cependant rien. On l’y trouve en réalité sous d’autres noms et elle constitue bien souvent le contrepoint de ce que Lévinas cherche à penser en tel ou tel passage de ses livres.

Étymologiquement, « nature » renvoie au fait de la naissance, que Lévinas pense en termes de filialité, de fécondité ou de « créaturialité ». La créature est-elle un être « naturel » ? De quelle naissance s’agit-il le cas échéant ? Comment l’être né, ou créé, se rapporte-t-il au monde qui l’entoure et le précède ?

Dans la langue philosophique, « nature », dérivant du grec physis, désigne l’essence d’une chose ou d’un être, et le fait de diverses manières. Le mot vise en effet soit le commun : ce qui permet d’inscrire des individus distincts dans un même genre, soit – et comme au contraire – ce qui singularise chaque étant et en constitue le propre inaliénable. En ce sens, il se trouve au fondement de l’ontologie dont Lévinas prétendait se démarquer. Comme genre, la nature relève en effet du Même ; comme principe singularisant, elle permet peut-être une pensée du sujet unique. Qu’en est-il donc de la nature du sujet ? De quel « être » est-il porteur ? Qu’en est-il, partant, de la nature des autres sujets ? De la « nature » d’autrui, de ce qui le singularise absolument ?

Dans l’horizon de la philosophie politique, c’est la question de l’anthropologie : quelle est la nature de l’homme ? Sur quoi l’ordre collectif se fonde-t-il ? Quelles sont les structures qui lui permettent d’exister ? Qu’en est-il, en d’autres termes, du « droit naturel » ? La question insiste dans les oeuvres tardives de Lévinas, soucieux, quitte à ce que ses textes en soient peut-être affadis, de lui trouver une origine talmudique.

Par extension, « nature » désigne également l’ensemble de ce qui existe indépendamment de l’action humaine, quelque chose comme un donné. La nature, c’est aussi l’originaire. En ce sens, elle renvoie à ce que Lévinas appelle l’élémental, dont nous vivons et jouissons en-deçà de toute représentation – élémental qui met en jeu une intentionnalité différente de celle de la conscience des phénoménologues. Mais l’élémental n’est pas encore nature ; il ne le devient, selon Lévinas, que pour le sujet qui, à partir de la séparation de la demeure, l’aborde comme matériau s’offrant à sa prise, à son travail. En ce sens, la nature offre à l’homme l’occasion d’éprouver, par le travail et la technique, sa puissance sur ce qui l’entoure. Le travail transforme la nature en monde humain – comment penser cette activité de transformation ?

C’est l’ensemble de ces questions que nous avons voulu soulever dans cette douzième livraison des Cahiers d’Études Lévinassiennes.

 

Refonte de la maquette des Cahiers

Désireux de transformer complètement la maquette de la revue, nous avons mis en place en 2012-2013 un partenariat avec l’école Estienne. Les étudiants étaient appelés à concevoir une nouvelle maquette pour les Cahiers d’études lévinassiennes, un peu sur le modèle d’un concours. Leur travail était supervisé par leurs enseignants et plusieurs réunions avec les membres de la revue ont permis de leur faire comprendre ce qu’elle est.

Nous vous présentons ci-après les projets, soignés et inventifs, qui nous ont été proposés. Beaucoup auraient pu être retenus, mais il a fallu faire un choix. Il s’est arrêté sur un projet conçu par Clara Jullien.

Les projets des étudiants de l’Ecole Estienne

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