Couverture des Cahiers d'études lévinassiennes n°6

Cahiers d'études lévinassiennes n° 5 (PDF)

Lévinas-Sartre (format PDF)

12 €

435 pages

Paru le 30 mars 2006

Présentation

Lévinas-Sartre

Thomas Bedorf, L’ambivalence de la fraternité après Sartre et Lévinas.

Robert Bernasconi, The Identity of Identification : Sartre and Levinas as Resources for a new Politics of Identity.

Richard A. Cohen, Choosing and the Choosen : Sartre and Levinas.

Pierre Hayat, Le sens du désir chez Sartre et Lévinas.

Patricio Peñalver, Ironies de l’essence. Lévinas et Sartre : deux aventures de la responsabilité moderne.

Eli Schonfeld, Histoire et facticité juive. A propos d’un dialogue entre Lévinas et Sartre.

Bernhard Waldenfels, La liberté face à l’autre. Lévinas et Sartre : ontologie et éthique en conflit.

Ruud Welten, Traces of Levinas in Sartre’s and Lévy’s Hope now. The 1980 Interviews.

Visages

Jean-Paul Sartre, Visages

Gilles Hanus, Visage et regard (commentaire)

Emmanuel Lévinas

Emmanuel Lévinas, Quand les mots reviennent de l’exil.

Eli Schonfeld, Commentaire.

Lettres carrées

Emmanuel Lévinas, La philosophie et l’idée de l’infini (traduit en hébreu par Elad Lapidot)

Témoignage

François Poirié, Entretien

Benny Lévy/Salomon Malka, Benny Lévy, un parcours avec Sartre.

Études

Yasuhiko Murakami, Affection d’appel – Lévinas et la psychopathologie du regard chez les autistes.

Séminaires

Bernard-Henri Lévy, Jean-Paul Sartre et Benny Lévy.

Éric Marty, Jean Genet. Littérature, politique, antisémitisme.

Jean-Claude Milner, Le savoir comme idole.

Hommage

Michaël Levinas, La chanson du souffle, une épiphanie du visage.

Recensions

Bibliographie

« […] j’avais pour Sartre – n’en déplaise aux injustes qui se permettent de le juger – pour son génie évident, mais aussi pour sa vivacité et sa vitalité, pour sa présence, pour ses imprudences, une très grande admiration » (E. Lévinas)

Ce cinquième numéro des Cahiers d’études lévinassiennes est consacré à deux noms propres : Lévinas et Sartre. Nous étions désireux de scruter le report, souvent évoqué mais rarement étudié comme tel, des deux philosophes et de leurs pensées. Celle de Sartre, en effet, n’est jamais totalement absente des grandes articulations du texte lévinassien. « Trop souvent présent pour être cité », comme Lévinas l’avouait à propos de Rosenzweig ? D’un autre côté, les textes de Sartre, qu’il l’ait voulu ou non (on sait que Sartre ne s’est explicitement référé à Lévinas qu’exceptionnellement), entrent en résonance avec ceux de Lévinas, et pas seulement L’Être et le néant. Les Réflexions sur la question juive, bien sûr, mais aussi, pour nous lecteurs, les passages sur le tiers dans la Critique de la raison dialectique, par exemple.  C’est le constat de cette proximité qui a constitué notre point de départ.

Mais la proximité, qui n’est pas fusion, implique la différence : si Lévinas part de Sartre, c’est souvent pour en sortir et s’en démarquer, la référence à Sartre étant l’occasion d’un pas de côté, de l’affirmation d’une autre direction pour la pensée qui, sans nier la validité de la réflexion sartrienne, prétend se déployer autrement.

« Différence infinitésimale », selon la formule de Benny Lévy, mais décisive, entre Lévinas et Sartre. Voilà ce que nous avons proposé aux auteurs de mettre à l’épreuve dans ces pages.