Shoah sauve le nom « juif » de l’entreprise de destruction par les nazis, en ce sens, c’est un poème à l’égal des plus grands textes du judaïsme, le chant le plus profond où, tel un Orphée juif, Lanzmann va jusqu’au plus profond des Enfers, accompagné par la voix des suppliciés, arracher à la cendre les murmures et les noms de ceux qui sont morts et vient les restituer à notre monde, comme vivants.

Lors du séminaire de 2006, nous avions abordé quelques chapitres de l’oeuvre : L’événement, L’action, les noms, la nature. Ces quatre chapitres étaient autant de manières d’entrer dans la lecture de Shoah mais aussi d’esquisser un système de lecture. Cette fois-ci, après un bref rappel des acquis de cette première séance, nous nous proposons d’exposer les quatre autres chapitres qui complètent ceux que nous avions exposés : Le Mal et le semblable, la Violence et la catharsis, Le Poème, Retour à l’Evénement.